Enterrement de vie de garçon ou de jeune fille dans le judaïsme : entre tradition, fun et sens

EVJF et EVG pour homme et femme

Ah, les fameux EVG et EVJF !
Tu sais, ces soirées où le futur marié finit déguisé en Pikachu au milieu d’un karaoké… ou où la mariée danse avec une couronne en plastique rose fluo sur la tête. 🎉
Oui, c’est drôle. Parfois gênant. Souvent inoubliable. Et ça fait (presque) partie du kit de préparation au mariage.

Mais alors, dans le cadre d’un mariage juif, est-ce que c’est cohérent ? Est-ce que c’est « cachère » ? Est-ce que c’est même recommandé ? Spoiler : il n’y a pas de loi à ce sujet dans la Torah, mais il y a plein de choses à dire. Et comme toujours, on en parle simplement, à cœur ouvert, entre amis. Vous venez ?

D’abord, d’où vient cette idée d’“enterrement” de vie ?

L’expression peut faire un peu peur : “Enterrement de vie de…”
Comme si on disait au revoir à la liberté, aux copains, aux mojitos, à Netflix solo et aux grasses matinées du dimanche.

Mais dans le judaïsme, le mariage n’est pas une fin. C’est un début. Une élévation.
On ne quitte pas sa vie, on la transforme. On ne s’enterre pas, on s’engage.
Donc déjà, peut-être qu’on pourrait le renommer : “Célébration de la nouvelle vie à deux”, non ? (Ok, c’est moins catchy, mais vous avez compris l’idée 😄)

Est-ce que c’est permis ?

Oui. Tant que c’est respectueux. Tant que c’est cohérent avec vos valeurs.
Un enterrement de vie de garçon ou de jeune fille peut totalement avoir sa place dans un mariage juif, à condition que ça ne tourne pas au grand n’importe quoi.

Pas besoin de se perdre en boîtes ou dans des jeux douteux pour célébrer l’amour !
Le but, c’est de se retrouver avec ses amis, de rire, de partager, de relâcher la pression… et parfois, d’avoir une belle discussion ou un mot d’encouragement, entre deux fous rires.

Ce que dit la tradition juive ?

La tradition ne parle pas d’EVJF/EVG façon moderne, mais elle met un point d’honneur à entourer les mariés dans les jours qui précèdent le mariage.

Pour la mariée, on a le Shabbat Kallah, ce moment entre copines pour célébrer sa transition vers la vie de femme mariée, avec beaucoup de douceur, parfois des chants, des bénédictions, de l’émotion.

Pour le marié, certains font un Shabbat Hatan, ou passent du temps avec leurs amis proches, autour d’un bon repas, d’un moment de Torah ou juste de rires simples.

Ces moments sont là pour élever, encourager, faire grandir la joie.

Alors, si vous voulez ajouter un EVG ou un EVJF version fun, faites-le à votre image, en gardant le cœur du message : je ne dis pas au revoir à ma vie, je dis oui à une nouvelle aventure.

À quoi ça peut ressembler ?

Vous voulez un moment fun, mais qui a du sens ? Voilà quelques idées :

  • Une journée détente entre copines, spa, hammam, brunch, discussions profondes et fous rires sans filtre.
  • Une soirée entre mecs, autour d’un bon dîner fait maison, d’un bon whisky, de souvenirs et de conseils un peu maladroits mais sincères.
  • Une activité symbolique : écrire une lettre à son futur soi marié, enregistrer un message vidéo à revoir dans 10 ans, faire une bénédiction en groupe, ou lire un texte qui parle d’amour, d’engagement, de projet de vie.

Et bien sûr… rien n’empêche une touche de folie : quizz “tu connais ton partenaire ?”, escape game, karaoké biblique (non, ça n’existe pas, mais on y croit), ou flashmob improvisé au shuk. 😄

Ce qu’il faut éviter

⚠️ Le piège, c’est de croire que plus c’est “cringe”, mieux c’est.

Dans le judaïsme, on essaye toujours de préserver la dignité, la pudeur, le kavod (le respect), surtout avant un moment aussi sacré que le mariage.

Donc si l’idée c’est de faire boire le marié jusqu’à ce qu’il oublie comment il s’appelle, ou d’embarquer la future mariée dans une soirée où elle n’est pas à l’aise… on a raté le but.

Ce n’est pas “enterrer sa vie”, c’est honorer ce qu’on devient.

En résumé ?

L’EVJF ou l’EVG dans un mariage juif, ce n’est pas interdit, ni obligatoire.
C’est une opportunité de vivre un moment joyeux, profond, à votre image.

Pas besoin de renier la tradition pour rire entre amis.
Pas besoin d’un rabbin dans la salle pour que ce soit un moment spirituel.
Il suffit que ce soit vrai. Respectueux. Sincère. Et joyeux.

Et souvenez-vous : ce n’est pas la fin de quelque chose. C’est la célébration de ce que vous construisez. À deux. Pour longtemps.

🎉 Alors vive les amis, vive les fous rires, vive les moments qui font du bien… et vive le mariage, avec ou sans couronne rose fluo. Mazal tov à vous !

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