Alors voilà. Vous venez d’avoir un petit garçon. Mazal Tov ! Entre les nuits courtes, les couches express et les biberons à la chaîne, une grande question arrive très vite sur la table : la Brit Milah.
Pas de panique, on en parle ensemble. Comme si on était assis dans votre salon, bébé dans les bras, un café (tiède, soyons honnêtes) à la main.
La Brit Milah, c’est cette cérémonie juive qui marque l’entrée d’un garçon dans l’alliance d’Avraham. Elle se fait généralement au huitième jour. Oui, même si c’est un jeudi, même si les grands-parents arrivent en retard et même si vous êtes encore en pyjama. C’est une tradition millénaire, un peu comme une vieille recette de famille qu’on transmet de génération en génération.
Mais soyons francs : quand on est jeune parent, cette idée peut faire un peu peur. On se pose plein de questions. C’est normal. Vous vous dites peut-être : est-ce que ça va bien se passer ? Est-ce que bébé va avoir mal ? Est-ce qu’on doit vraiment faire une fête aussi tôt ? Et on vous comprend. Parce qu’avoir un bébé, c’est déjà un tsunami d’émotions, alors y ajouter une cérémonie, ça peut sembler beaucoup.
Mais voilà. La Brit Milah, ce n’est pas juste un « rituel ». C’est un moment de passage, une promesse, un lien fort avec l’histoire de votre peuple. C’est un peu comme allumer une bougie dans une chaîne de lumière qui ne s’est jamais éteinte depuis des milliers d’années.
Et concrètement, comment ça se passe ? Vous choisissez un mohel, c’est la personne formée pour réaliser la brit de façon précise, rapide, et surtout avec douceur et respect. Certains sont aussi médecins, d’autres très expérimentés dans l’accompagnement des familles. Le mieux ? En parler avec d’autres parents, poser vos questions, ne rien garder pour vous. On n’est pas censés tout savoir à l’avance !
Le jour J, tout va très vite. Quelques prières, un peu de tension (oui, c’est normal de serrer la main de son partenaire un peu fort à ce moment-là), une bénédiction… et puis, bébé est déjà dans les bras de quelqu’un qui le berce. Souvent, il s’endort juste après. Comme s’il avait compris qu’il venait de faire quelque chose de grand.
Ensuite, on mange, on chante, on se retrouve. Parce que comme beaucoup de choses dans le judaïsme, on passe de l’émotion à la fête. C’est beau, non ? Il y a même un petit nom donné à l’enfant à ce moment-là. Un nouveau chapitre s’ouvre.
Et entre nous, si vous vous sentez un peu perdus avant, pendant ou après, c’est OK. On ne devient pas parent en un jour. On apprend en marchant, souvent à l’aveugle, parfois en trébuchant. Ce qui compte, c’est l’intention, l’amour, et cette envie de faire les choses bien pour votre enfant.
Un conseil simple : prenez soin de vous aussi. Dormez un peu avant si possible, demandez à quelqu’un de gérer les invités, et surtout… ne vous mettez pas trop de pression. Il n’y a pas qu’une seule bonne façon de vivre une Brit Milah. Il y a la vôtre, celle qui vous ressemble.
Et si vous vous demandez un jour, en regardant votre petit garçon dormir paisiblement, s’il se souviendra de ce moment… la réponse est : non. Mais vous, vous vous en souviendrez. Parce que ce sera le jour où vous l’avez inscrit dans une longue, très longue histoire. Le jour où vous avez dit, tout doucement, mais avec force : “Tu fais partie de notre peuple. Tu es un maillon précieux.”
Alors allez-y à votre rythme, entourez-vous bien, posez toutes les questions du monde, et surtout… célébrez. Parce que dans ce petit geste, il y a un monde de sens. Et c’est ça, au fond, la magie de la Brit Milah.
Mazal Tov encore, et bravo pour ce magnifique départ 💙✡️


